Rémi, super vacher

Rémi est le vacher de l’exploitation agricole du lycée.

C’est lui qui gère la filière laitière et avicole de l’exploitation.

Cela fait 39 ans que Rémi travaille sur l’exploitation. Avant son arrivée, il était salarié dans une exploitation à Cannapeville (1972-1974) . Pendant son enfance, Rémi a travaillé sur l’exploitation laitière  familiale (14 ans – 23 ans).

Formations :

-         Diplôme Brevet d’Apprentissage Agricole (BAA)

-         Moniteur Responsable Elevage Vacher

-         Formation Porcins et Laitier

Sur l’exploitation d’un point de vue pédagogique, Rémi encadre les élèves présents sur l’exploitation et leur fait faire de la pratique .  C'est aussi lui qui nous entraîne pour les épreuves de TNLA. Un grand merci, donc, à Rémi pour son implication auprès de nous.

Manucure pour vaches

Le Jeudi 7 Février 2013, les élèves de 1ère Bac Pro CGEA accompagnés de M. Ruel  ont pu assister au parage des vaches du lycée réalisé par Mme Vanessa Marin l’une des 4 femmes pareurs sur 180 pareurs en tout en France.

Après avoir fait un BTSA PA (pédicure pour bovins) et des formations en 2000, Madame Marin a repris l’entreprise de M. Levavasseur actuellement retraité. L’entreprise fut reprise le 7 janvier 2013.

Le parage sert à rééquilibrer  les charges sur le même sabot et également entre onglons.

Il existe 2 types de parage :

-          -    Parage fonctionnel (préventif)

-         -     Parage curatif

Pourquoi faut-il parer les bovins ?

C’est pour rectifier l’excès de corne. La corne pousse régulièrement et devrait s’user normalement mais sous l’effet de certains facteurs (alimentation, bâtiment mal conçu, aire d’exercice dégradée, facteur héréditaire,…) la corne ne s’use pas et le pied du bovin se déforme. C’est à ce moment qu’il faut intervenir pour prévenir les boiteries.

Le parage s’effectue tous les ans pour le fonctionnel voir 2 fois par an.

• La boîterie peut entraîner jusqu'à 30% de pertes économiques.
• Elle est souvent métabolique et rarement accidentelle(5%).
• 3ème cause de réforme après les mammites et l'infertilité. 

Leur machine est hydraulique et est branchée sur 380 V. Le coût est d'environ 7€70 par  paire de pieds, soit  15€40 par vache !

Nous remercions Madame Marin pour avoir répondu à nos questions.



Analyses de terre

Mercredi 06 février 2013 nous, élèves de la classe de 1ère Bac Pro CGEA , accompagnés de M.  Ruel (notre professeur d'agronomie), sommes allés faire des analyses de terre sur les parcelles Sente Picot, Grand Herbage et  les Puteaux, pour ceux qui connaissent !

L'analyse de terre peut remplir différentes fonctions :

=> Caractérisation : analyser une parcelle pour la première fois afin de mieux raisonner les apports,
=> Diagnostic : faire face à un problème de fertilité, expliquer des comportements de sol différents,
=> Contrôle : vérifier sa politique de fertilisation, ajuster sa stratégie d'apports.

Par exemple, si l'analyse a pour but de diagnostiquer un problème constaté sur une partie de la parcelle, il sera nécessaire de réaliser un prélèvement pour l'analyse sur cette zone et de réaliser un autre prélèvement sur une autre zone dite de référence.

                                                            L'échantillonnage : une opération déterminante

- L'emplacement doit être soigneusement choisi (zone dominante homogène),
-15 carottes minimum par horizon en appliquant la méthode du cercle,
- Reprendre l'analyse au même endroit 4-5 ans après,
- Un échantillon pour 8 à 10 ha,
- Sur la profondeur du labour (grandes cultures ou prairies temporaires) ou d'enracinement (0 à 10 cm en prairies permanentes)

- Remplir soigneusement la fiche de renseignements de la parcelle (passé récent de fertilisation, cultures à venir et rendement espéré, profondeur de labour, présence de cailloux, pluviosité),

- Placer dans le sac 300g de terre de l'échantillon,

L'échantillonnage d'une parcelle hétérogène peut conduire à plusieurs échantillons si la parcelle est suffisamment grande pour qu'il soit acceptable de traiter différemment plusieurs zones et de mettre toute la parcelle au même niveau de fertilité.

Patrick, chef de culture

Patrick est le chef de culture de l'exploitation agricole du lycée.

C'est lui qui gère toute les cultures sous l'œil de Monsieur Rochegude (chef d'exploitation).

Cela fait 24 ans que Patrick travaille sur l'exploitation. Depuis le temps, il en a vu des élèves passer. D'autant plus qu'il a été également élève du lycée.

Patrick est chauffeur de tracteur, il travaille en plaine (semi, traitement, travail du sol, pressage du foin...), il fait aussi l'entretien des matériels et des bâtiments.

Patrick a pu assister aux premiers salons et nous espérons qu'il verra le 100ème salon en pleine forme !

Poulets label rouge : la qualité pour toujours

Sur notre exploitation, un atelier de poulet Label Rouge a été créé en 1987 après l’instauration des quotas laitiers en 1984.  Ainsi, les emplois ont pu être conservés. 

Le bâtiment a une surface de 400 m². Trois bandes de 4 290 poulets sont faites tous les ans. 

Avant de choisir cet atelier, plusieurs pistes avaient été évoquées :

• production de veaux sous la mère, mais, à cette époque, il manquait une filière locale.
• production de truies élevées en plein air, mais là, la proximité de la ville posait un problème majeur.
• enfin une piste sur des poules pondeuses.

Les poulets peuvent sortir sur le parcours, à partir de l'âge de 6 semaines. Dans le bâtiment la densité est de 11 poulets / m² et chaque animal dispose de 2 m² de parcours. Les poulets sont vendus à 12 semaines.

Les poulets, que nous avons actuellement vont sortir demain, rassurez-vous, nous les rentrerons le soir.

A 12 semaines, les poulets partent à l'abattoir de Verneuil-sur-Avre.

Du lait, encore du lait, toujours du lait

L'exploitation a un quota de 461 000 litres dont 15 000 litres en vente directe (cantine du lycée, traiteur du Neubourg et quelques particuliers).

     Cette quantité annuelle de lait est à réaliser sur la période allant du 1/04 au 31/03. 

Il est obtenu avec 65 vaches de race Prim’Holstein (70%) et Normandes (30%) :

• La race Prim'Holtein produit une quantité de lait importante.

• La race Normande est plus réputée pour la qualité de son lait (matière grasse et protéines) et sa production de viande plus conséquente.  

Le lait est acheminé jusqu'aux laiteries Senoble.

Pour les experts, sachez que les taux moyens de TP-TB du troupeau sont : TP = 33,3 % ; TB = 40,7 %.

Le troupeau ne comprend pas de taureau (toutes les inséminations sont faites artificiellement) parce qu'un taureau serait trop dangereux sur une exploitation où beaucoup d’élèves sont régulièrement présents. De plus, l’insémination artificielle est sans risque humain et permet un suivi génétique de meilleure qualité.

Les vêlages ont lieu principalement entre le 1er Août et le 1er Novembre.

La stabulation libre paillée des vaches laitières date des années 70. Les génisses ne sont plus dans ce bâtiment, ce qui permet d'avoir un passage et des boxes d'isolement. Chaque vache dispose d'une surface moyenne de 8 m². Pour des raisons sanitaires les vaches n'ont pas tout de suite accès à la litière après la traite.

Le bâtiment des génisses est plus récent et date de 1997. Il permet de loger des génisses âgées de 3 mois à 2 / 2,5 ans. Elles sont réparties en lots homogènes (poids et date de naissance). 

La nursery abrite essentiellement des femelles ; elles reçoivent du lait, du foin, de la paille et du concentré. Cette alimentation leur permet de développer les différentes poches de leur estomac.

L'alimentation est à base de fourrage et de concentrés. Les prairies autour de la ferme sont pâturées par les vaches. Une mélangeuse-peseuse-distributrice permet de donner une ration semi-complète aux animaux (ensilage, paille, betterave fourragère, concentrés, minéraux). A partir d'un certain niveau de production de lait, des concentrés de production sont distribués au D.A.C (Distributeur Automatique de Concentrés).

La salle de traite est une en épi double 2 x 5, avec un décrochage automatique qui date de 1990. La fosse de traite est assez large pour des raisons pédagogiques. La quantité de lait produite par les vaches laitières et par traite est enregistrée grâce à un compteur à lait relié à un ordinateur de gestion. L'exploitation est équipée d'un tank à lait de 5 200 L. La température du lait stocké doit être inférieur à 4°C. Les eaux de lavage de la salle de traite sont en récupérées. 

Des groupes (écoles, centres de loisirs...) viennent parfois visiter l'exploitation du lycée. Si vous êtes intéressés, il suffit de prendre contact, avec M. Rochegude, le directeur de l'exploitation. Prêts pour une petite visite ?

Bien entouré, M. Rochegude !

Flax for ever

Selon la Chambre d'Agriculture de Normandie, le lin est cultivé depuis plusieurs siècles à travers le monde.

Réintroduit dans la région au XXe siècle par des agriculteurs des Flandres, le lin normand est surtout cultivé en Seine-Maritime (Pays de Caux), dans l’Eure (plateau de St-André, plateau du Neubourg, Pays d’Ouche) et en Plaine de Caen.

La Normandie représente aujourd’hui 62 % des surfaces françaises cultivées en lin textile (dont 85 % en Haute-Normandie). La région a fourni, en 2010, 2,5 millions de quintaux sur 34 000 ha. 

L'exploitation du lycée cultive le lin depuis très longtemps.  Les élèves présents dans les années 60 maniaient déjà les outils permettant sa culture.

L'arrachage sur le lycée

Au lycée, nous sommes chauffés depuis plus de 20 ans par des anas de lin : DRAAF Haute-Normandie.

Le planning rotatif pour prévoir l'avenir

Il s'agit d'une roue où sont représentés les 365 jours de l’année

La durée de gestation d'une vache est de 283 jours. Donc quand une vache est inséminée on place son étiquette 283 jours avant le vêlage. 283 jours après, la pastille se retrouve à midi et le vêlage a lieu en théorie.

Lorsque une vache est inséminée, son étiquette est placée devant la corde "Insémination Artificielle (IA)". On place un autre repère sur une autre corde pour surveiller les retours en chaleur dans le cas où l'insémination n'a pas marché.

Si la vache est ré-inséminée, son repère est remise sur une seconde corde IA. Si elle est inséminée une troisième fois on la met dans la troisième corde. Généralement au bout de 3 inséminations ratées, la vache finit sa lactation puis elle part à la réforme (boucherie).

Entre le vêlage et la première IA il y a 50 jours minimum. Le planning circulaire sert aussi 2 mois avant le vêlage pour mettre la vache en tarissement (en repos).

Grâce au planning circulaire de Rémi, on peut surveiller les vaches :

- qui vont bientôt vêler

- qui ont été inséminées et qui sont susceptibles de revenir en chaleur

- qui n'ont pas encore été inséminées

Les punaises de couleur verte correspondent aux vaches qui ont vêlé mais qui ne sont pas encore inséminées, et les punaises de couleur rouge sont là pour les vaches inséminées.

De plus, chaque vache a sa fiche d'identité où est indiqué son prénom, sa date de naissance et son numéro de travail ; les rouges pour les vaches de race Normande, et les vertes pour les vaches de race Prim'Holstein.

Our school farm always looks to the future

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The school farm is a 142 hectare mixed and stock farm, growing multiple crops and rearing cows and poultry. Mr Rochegude is the farm manager with the help of 3 farm employees.

You can see here  identification sheet

About vocational training

• A typical week for the trainees on the farm : every week, three students attend a vocational training on the school farm (2 students attend and assist for milking and looking after the animals in the morning ; 2 students do the same thing in the evening).
• A lot of tutorial and practical work during the school year for the students.
• The school farm is used by any teachers when it is necessary for the students.

Rotation of the crops during the school year 2011-2012 :

• Wheat: 50.95 ha (or 127 acres)
• Flax: 11.92 ha (or 29.8 ac.)
• Oil seed rape / canola: 14.48 ha (or 36.2 ac.)
• Fodder beet : 7.01 ha (or 17.52 ac.)
• Forage maize: 22.13 ha (or 55.32 ac.)
• Pasture : 31.10 ha (or 77.75 ac.)

Poultry husbandry (quality label) :

• 12,600 chickens a year (in three periods, with 4,200 chickens for each period).
• They arrive at the farm when they are 1 day old and they leave 12 weeks later.
• Live weight of the chickens when they arrive at the slaughterhouse : 2.35 kg.
• Feed conversion ratio: 2.95

Dairy husbandry :

• 65 milking cows (with Corolle).
• 70 heifers.
• ¾ of the herd is composed of the Prim-Holstein breed and ¼ of the Norman breed.
• 460,000 liters of milk quota sold to the cooperative dairy Senoble and direct selling.
• An average of 8,150 liters of milk (at 7%) per cow and per year.
• Protein content: 33.5 gr/liter.
• Butter fat content: 42 gr/liter.

A lot of investment for the future :

Agroforestry,  turn a part of the Area used for Agriculture into organic farming,  purchase farm implement (a tractor, a vehicle, an automatic system detecting cows in heat and ready to calve via mobile phone).

If you want further information about the farm, go and connect to the farm diary : L.I.E.N. (in French, sorry)

Thanks a lot Mrs Taron-Stein !!!! It's so great !

Notre avenir passe par la pratique.

                    

Dans le cadre de notre formation, nous avons des travaux à effectuer sur l’exploitation du lycée. Tous les ans, nous avons une semaine de service G (général), mais le chef d'exploitation l'appelle semaine de Mise en Situation Professionnelle (MSP).

Avant que tout commence, il faut signer des conventions de stage

(en 3 exemplaires s'il vous plaît) !

                Nous sommes alors toute la journée sur l'exploitation, à faire les travaux quotidiens (soin aux animaux : veaux, vaches, génisses, et poulets) et des travaux de saison (par exemple : si un élève a une semaine à faire début octobre, il se peut qu’il se retrouve au moment de l'implantation du blé).

          Après à cette semaine de labeurs, nous avons un exposé à faire sur un sujet que nous avons pratiqué en service G (on veut dire en MSP ! ) et qui va être présenté devant la classe.

 

          Chaque semaine, d'autres élèves font les services de traite : un le matin et un le soir. Pendant ces services, nous sommes encadrés par le responsable d'élevage (Rémi), le chef de culture (Patrick) et le chef d’exploitation (M. Rochegude). Chaque semaine, sur l'exploitation, nous pouvons  trouver au moins 3 élèves en MSP.

Ca vous tente ?

L'avenir dans les arbres

L'exploitation du lycée Gilbert Martin du Neubourg, a eu une parcelle retenue pour le projet agroforesterie. Cette parcelle, dite " Grand Herbage", a une surface de 4,69 ha et est située à proximité du siège de l'exploitation, au cœur d'un ensemble périurbain. 

 
La situation géographique de cette parcelle a été déterminante de façon à pouvoir valoriser pédagogiquement cette nouvelle façon de cultiver.
Par ailleurs, cette parcelle sera dès cette année en conversion à l'agriculture biologique. 




Pour la réussite du projet agroforesterie, nous allons respecter au maximum plusieurs préconisations :

• Aligner les arbres sur un axe Nord-Sud et respecter une largeur suffisante entre les lignes d'arbre afin de limiter le phénomène d'ombrage : elle sera de 26 m.
• Choisir des essences adaptées aux conditions pédoclimatiques.
• Ne pas brutaliser les arbres lors des opérations culturales.
• Bien aligner les arbres afin de faciliter les interventions mécaniques.
• Investir du temps dans la taille des arbres pour former des troncs valorisables.

Tout savoir sur l'Agroforesterie

Plusieurs études ont permis de caractériser le contexte pédoclimatique : 

• l'étude climatique a porté sur les précipitations, l'évapotranspiration, les températures et les jours de gel au printemps et à l'automne.
• l'étude pédologique a aussi permis d'évaluer la potentialité du sol. On peut  retenir que le sol de limon profond présente un très bon potentiel avec une réserve utile importante qui peut compenser le déficit hydrique estival.

 

L'implantation des arbres est prévue pour l'automne 2013, après un blé, culture libérant le sol tôt afin d'effectuer une préparation de sol dans des conditions satisfaisantes.